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Plaidoyer pour un fauchage tardif
Publié : dim. 15 juin 2014 19:22
par aveline
Ou voilà sur quoi repose notre passion. Photos du 4 mai 2014.
Le Trèfle des prés fait parti des Légumineuses qui furent probablement introduites et cultivées pour sa richesse en éléments nutritifs qui en font un fourrage de premier choix.
C’est également une plante extrêmement mellifère, d’ailleurs le miel de trèfle est l’un des plus raffinés qui soient. Les bourdons sont particulièrement amateurs de trèfles, car leur langue est suffisamment longue pour atteindre le nectar.
http://cabanedetellus.free.fr/04_L%C3%A ... ellus.html
Microbiome terrestre
La science prouve maintenant que la qualité du sol n’est même pas tant due aux :
vers de terre ou aux composés organiques responsables du bon terreau : c’est au niveau des microbes que la Terre cache le sel de la vie.
À cette échelle se dévoile le véritable royaume du vivant, pilier invisible et souterrain sur lequel reposent tous les écosystèmes de la planète. Ce dont nul n’avait pris conscience jusqu’ici la pleine mesure... Ces microbes ont été identifiés comme un maillon indispensable au fonctionnement des écosystèmes et au cycle de la vie... En un mot, la Terre est une planète microbienne»...
Ils (microbes) représenteraient plus de 50% de la biomasse terrestre. Elsa Abdoun Science et Vie n° 1161 juin 2014
Francis Aveline.
Re: Plaidoyer pour un fauchage tardif
Publié : ven. 20 juin 2014 19:33
par aveline
Merci pour la correction.
Francis.
Re: Plaidoyer pour un fauchage tardif
Publié : ven. 20 juin 2014 19:52
par raymond
Merci pour le lien Francis, ce site est intéressant
Re: Plaidoyer pour un fauchage tardif
Publié : sam. 21 juin 2014 11:49
par aveline
Vous connaissez les marais en Poitou-Charentes ou les étangs en Sologne. En Alsace nous avons les ried*.
À propos de fauchage tardif voici un extrait du journal local (DNA) du vendredi 20 juin 2014
Le particulier qui a un jardin d'agrément pourrai aussi le pratiquer car chaque plante a ses hôtes. Cela représente un grande surface en France et sans grands frais pour le contribuable. Pour la joie que procure nos observation! Francis.
DETTWILLER Environnement Plaidoyer pour le ried de la Zorn
Comment préserver les richesses du ried de la Zorn menacé de banalisation ? La municipalité de Dettwiller a organisé mardi une visite de terrain pour tenter de faire émerger des solutions.
DE TOUTES les zones humides d’Alsace, celle du ried de la Zorn est sans doute la plus méconnue. Elle ne bénéficie d’aucune protection réglementaire qui permettrait d’empêcher les pratiques, notamment agricoles, qui menacent le milieu. Elle a certes été labellisée ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique) par l’État et zone humide remarquable par le conseil général du Bas-Rhin mais sans autres effets sur le terrain que d’attirer l’attention des naturalistes.
Dans sa partie nord, en aval de Steinbourg où des volontés locales tentent depuis plusieurs années de protéger les milieux, la
municipalité de Dettwiller a convié le sous-préfet de Saverne ainsi que des représentants de la DREAL (services de l’État en charge de l’environnement), de la Région et du Département à constater de visu la nécessité d’agir pour éviter que le ried et la biodiversité qu’il abrite, continuent de se dégrader.
« Cette année, déplore Claude Zimmermann, maire de Dettwiller, les fauches ont démarré en avril sans tenir compte des courlis qui nichent au sol, des bruants des marais, ni même des faons ou des levreaux ». Agriculteur lui-même, il ne comprend pas ses collègues qui fauchent avant la montée en graine, au prix « d’une perte vertigineuse pour la flore et la qualité du
fourrage ».
À ce fauchage précoce mortifère s’ajoutent les intrants censés fertiliser les sols mais qui, en réalité les appauvrit en réduisant la diversité florale, et surtout pollue les eaux.
Renaturation sur les parcelles communales
Avec l’appui de l’agence de l’eau, du Département et du conseiller général du canton, Thierry Carbiener, très impliqué, la commune de Dettwiller tente par tous les moyens de préserver la qualité du ried. Là où elle peut agir directement, elle le fait à chaque occasion. Ainsi sur terrain communal et avec le concours actif de l’association de pêche, une mare, l’Ochsenweid, a été renaturée et une frayère à brochets (financé par RFF en compensation de l’impact de la construction de la LGV) a été créée. L’étang de pêche de Dettwiller a même été aménagé en eau-libre et connecté à la Zorn. Mais comment faire pour aller
plus loin et surtout convaincre les agriculteurs de changer leurs pratiques ? Il ne serait pas opportun, par les temps de crise et
de ras-le-bol qui courent de rajouter des interdictions ou des obligations en édictant une protection réglementaire.
L’incitation semble être la seule option possible mais elle n’est pertinente que si la carotte financière est suffisante. Le conseil général finance déjà l’engagement volontaire dans un
projet agro-environnemental (le PAE du ried de la Zorn qui prévoit des subventions pour la gestion raisonnée des prairies ou leur fauche tardive) mais « sur la centaine d’agriculteurs qui intervient sur la zone, seule une demi-douzaine y adhère » regrette Claude Zimmermann. La maîtrise foncière ? Ce serait une bonne solution si elle n’effrayait pas autant les agriculteurs qui manifestent leurs craintes à chaque fois qu’on évoque un éventuel (et actuellement très hypothétique) classement en zone Natura2000. Et pourtant, sur une parcelle communale, où volettent des cuivrés des marais et sautent des criquets ensanglantés, l’agriculteur a été dispensé de fermage en échange d’une fauche tardive pour lequel il touche par ailleurs
une subvention. Et pourquoi pas commencer par aider la sauvegarde plutôt que financer la restauration ? Les subventions à la plantation de haies ne pourraient-elles pas aller prioritairement à leur préservation ? Ne pourrait-on créer un fonds d’urgence pour indemniser un paysan de la perte de qualité du fourrage dès lors qu’un courlis niche dans sa prairie ?
Le sous-préfet de Saverne, Bernard Breyton, a reçu le message tant il a eu à écouter et observer. Il a assuré que les services de la DREAL suivaient le dossier de près tout en suggérant la création sur le site d’une réserve
naturelle régionale. R SIMONE WEHRUNG
*Le terme ried est dérivé de l'alémanique « Rieth » qui signifie jonc (roseau).