http://www.papillon-poitou-charentes.org/

Deux chenilles de Paon-du-jour traversent hâtivement la terrasse le 19 août et grimpent au mur de la maison.
Le lendemain elles se fixent la tête en bas dans mon bocal. L'une s'accroche à la tulle, l'autre au verre en tissant sur cette paroi.
Le surlendemain leur enveloppe noire est tombée au fond du bocal. Les chrysalides sont là, bien vertes. Je n'ai rien pu voir.
Francis.

Photos complémentaires :

Ca va très vite.
Je surveillais une éclosion de Charaxes jasius imminente. Et bien le temps d'un petit pipi l'éclosion avait eu lieu.
Ce sera une prochaine fois.

Éclosion et séchage le 4 août après 14 jours de chrysalide.
Il y a une tache rose sur le papier du fond du bocal. Quel est ce phénomène?
Il me reste 6 chrysalides.
Pourquoi se dirigent-elles vers la maison et fallait-il les recueillir pour mieux les protéger?

Pour partage.
Francis.

M30n a écrit :Et bien le temps d'un petit pipi l'éclosion avait eu lieu

t'as une sacré vessie !!

aveline a écrit :Il y a une tache rose sur le papier du fond du bocal. Quel est ce phénomène?

Lorsque le papillon émerge de la chrysalide, du liquide s'échappe, correspondant au liquide amniotique chez les mammifères.

aveline a écrit :Pourquoi se dirigent-elles vers la maison et fallait-il les recueillir pour mieux les protéger?

Les chenilles cherchent un endroit tranquille et un support solide pour se suspendre et former la chrysalide. Leur instinct les conduit peut-être dans la direction de ta maison qui peut leur procurer tout ça. Tu peux les recueillir et les élever sans problème, cela peut éviter des maladies ou parasitages...

JeanJacques a écrit :

aveline a écrit :Il y a une tache rose sur le papier du fond du bocal. Quel est ce phénomène?

Lorsque le papillon émerge de la chrysalide, du liquide s'échappe, correspondant au liquide amniotique chez les mammifères.

Tu sors ça d'où JJ ?
Pour moi ce liquide rose est le meconium excrété par l'abdomen du papillon en train de sécher, ça correspond l'accumulation de déchets non utilisable pendant la phase chrysalide. Ce serait plus proche d'une bonne chi***e.
Un équivalent du liquide amniotique servirait à amortir les chocs, et je ne vois pas à quoi ça correspondrait dans une chrysalide. A la rigueur, il doit y avoir un peu de liquide après dissolution des tissus entre le papillon et son enveloppe chrysalidale, mais pas grand chose (cela permet peut-être juste de garder les ailes molles jusqu'à l'éclosion ?).

ça fait longtemps que j'en ai pas élevés des Paons du jour (je n'ai plus trop le temps, même si j'ai fait quelques petites tortues cette année).
Mais je suis content que d'autres se mettent à l'élevage de ces jolis papillons.

Ben, dans le ventre de la maman, les bébés, ils ont pas de pot non plus... y a bien un mélange de tout ça... Et les chenilles se vident avant de former la chrysalide...

Pour les chocs, les Paons de nuits justement fixent la chrysalide juste par une extrémité, ça doit bien ballotter là-dedans...
J'aurais dû dire "un peu comme le liquide amniotique" au lieu de "correspondant au liquide amniotique"...

JeanJacques a écrit :Ben, dans le ventre de la maman, les bébés, ils ont pas de pot non plus... y a bien un mélange de tout ça...

Bof, ça supposerait que le système digestif ou urinaire soit déjà actif chez les fœtus, je ne suis pas sûr que ce soit le cas.
Et puis, le bébé reçoit ce dont il a besoin par une liaison sanguine via le placenta. En conséquence, il reçoit tout sous la forme de nutriments déjà digérés (acides aminés, acides gras, acides nucléiques, sucres simples ...) qui proviennent de la digestion de la mère, qui sont directement utilisables par l'organisme, produisant peu de déchets a priori. Le CO2 repartant par voie sanguine en fait partie, mais il doit y avoir des déchets azotés et autres dont je ne connais pas le devenir, mais ça ne m'étonnerait pas que ça reparte par voie sanguine également. Il faudrait vérifier exactement comment ça se passe, dans des publications scientifiques.

Bref, nous ne fonctionnant pas du tout comme les insectes et il est en fait difficile (et probablement insensé du point de vue de l'évolution) de faire le lien entre le rôle des liquides que l'on trouve chez nous et ceux que l'on trouve chez eux.