Chasse et protection nature (LPO/ONCFS)

[fonterland]

Pour info :

Lettre aux ornithologues,

naturalistes, randonneurs, marcheurs et autres amateurs de nature

Le dernier numéro de la revue Ornithos, publiée par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), donne l’occasion de s’interroger sur les relations qui unissent les associations de protection de la nature et les chasseurs, et sur les conséquences de cette situation. En effet, les articles de ce numéro (17-5, 2010), qui sont presque tous écrits par des membres de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, posent question à cause de l’interprétation de certains résultats et de l’orientation des conclusions. Or les liens structurels et financiers entre l’ONCFS et les chasseurs sont établis.

Nous assistons à une emprise croissante de la chasse sur tous les processus de décision en matière de protection de la nature.

Les pages jointes (en fichier attaché) détaillent cette information. Nous vous invitons à les lire attentivement et à les transmettre à tous ceux qui vous semblent intéressés par le devenir de la protection de la nature en France.

Alain Tamisier, Chercheur au CNRS, à la retraite (amc.tamisier@wanadoo.fr),

Guy Jarry, Ingénieur au CNRS, Museum Paris, à la retraite (jarry.guy@wanadoo.fr),

Hubert Tournier, Maître de Conférences, Laboratoire d’Ecologie Alpine, Université de Savoie (hubert.tournier@univ-savoie.fr).

17 décembre 2010

Et lien pour le fichier ici

[JeanJacques]

Édifiant !

[laurent79]

c'est un lourd débat que ce sujet ,
je fais partie de ceux qui pensent ,qu'il est plus facile de faire changer les idées en discutant plutôt que dans l'opposition , car il reste ainsi possible d'étaler ses idées et en laissant ce dialogue ouvert de pouvoir faire évoluer les choses,je pense qu'une partie des chasseurs l'ont compris aussi ce qui donne des situations ou les acteurs de la chasse et defenseurs de la nature se retrouvent autour de la même table pour débattre d'une chose qui leur est commune, a savoir le bon être de la nature et des milieux , même si cela est, pour des raisons qui les opposent . mais cela reste un interet commun.
cela ne valide en rien un bien fondé de la chasse , mais justement pour moi montre qu'une évolution est possible et que des compromis reste envisageable a condition de rester vigilant sur les propositions faite....le nombre des chasseurs est a la baisse ce qui est une bonne chose pour la nature ,
signe aussi que la prise de conscience et que le travail fait par les naturalistes sur les enfants commence a payer .maintenant que les chasseurs essayent d'inverser la tendance peut se comprendre ,mais je ne pense pas que ce soit cette entrée dans le scolaire qui change cela maintenant , la chasse se perpetuant plus par filliation familliale que par conviction a la base . et puis cela nous donne une bonne raison de continuer a éduquer et essayer d'interpeller sur le bien fondé d'une société respectueuse de la vie , en sachant qu'il reste encore un long chemin a parcourir
(ceci n'étant qu'un avis personnel)

[Tineke AARTS]

Bonjour Denis,

Merci pour cet information que je vais mettre sur le site du Lot Nature pour demander l’opinion de ornithologues.

Le nombre de chasseurs est en train de diminuer et en même temps leur lobby monte on puissance. Les chasseurs disent qu’ils sont des naturalistes mais on constate par des nombreux exemples qu’ils ne prennent pas leurs responsabilités envers l’environnement au sérieux. Les débats et les mesures trainent dans une période dont nous sommes confrontés à une crise écologique. Les milieux naturels et les espèces sont fragilisés les dernières années, mais les chiffres ne sont pas disponibles en France, car il n’existe pas des observatoires (base de données) nationaux. Cela convient très bien aux politiciens et chasseurs ! Il faudrait à mon avis une organisation pour 100 % indépendante de la politique et financé par les membres et les projets.

Vu le poste de Denis, il est peut-être significatif que même la ligue ROC (opposant la chasse) s’approche à la politique et l’organisation de la chasse. Plusieurs anciens membres ne sont pas d’accord avec cette stratégie et je vous invite à lire leur lettre.
http://www.aspas-nature.org/index.php?o ... Itemid=167

Dans l’entretien avec Claudine Depasse, publié dans cette rubrique il y a deux semaines, on a pu lire qu’il existe une législation Européen concernant la chasse, mais elle n'est pas bien respectée. Cela veut dire concrètement qu’ils chassent toujours des espèces figurant sur des listes rouges. Pour savoir où et quels espèces je vous invite à visiter le site de L’ASPAS. C’est n’importe quoi. On peut s’opposer par joindre l’ASPAS et le LPO et par transformer nos terrains dans des refuges !

Citation de l’entretien avec Claudine Depasse :
Les chasseurs ne sont pas des naturalistes, ils n’ont pas à gérer l’éducation au développement durable, à la biodiversité et au respect de l’environnement. Leur passion pour la chasse génère chez ces personnes une vision complètement déformée du fonctionnement de la faune sauvage. Elles privilégient les intérêts directs de leur activité et sont en perpétuelle concurrence avec les prédateurs naturels. (…) Il existe une législation européenne (Directives « Oiseaux », « Habitats Naturels » etc.), qui doit être appliquée. En France, ces lois ne sont pas très respectées, il est donc difficile de saisir les tribunaux administratifs pour tous les arrêtés qui ne sont pas conformes à la législation. Pour la saison 2010-2011 nos recours sur les arrêtés des « nuisibles » devant les tribunaux concernent 23 départements. Par conséquent, nous avons des adhérents qui sont très déçus de voir que leur département ne fait pas parti de nos priorités. Il nous faut une véritable entreprise juridique pour faire face aux règles mal respectées. Pour moi, c’est une illustration de plus que les chasseurs et les pouvoirs publics n’assument pas leurs responsabilités sérieusement envers l’environnement. »
(…) Vu ce grand nombre de chasseurs, il est d’autant plus regrettable que la législation soit si mal respectée. Ce sont ces derniers qui veulent faire la loi en disant qu’ils se préoccupent de « l’équilibre des écosystèmes et que leur compétence en la matière est exclusive ». Malheureusement, on constate par nos recours devant les tribunaux, qu’ils sont très passifs à l’égard des problèmes environnementaux. (…) A mon avis, il est essentiel que les organisations nationales soient indépendantes, cela leur permet d'agir en toute liberté vis à vis des pouvoirs politiques, agricoles, économiques et industriels.

[Claire-Marie]

Je ne sais pas ce qu'en dit le GON (groupe ornithologique normand) , car il y a en Cotentin
une tradition de chasse au gabion et en barques huttées dans les marais
du bessin et du cotentin

http://www.gonm.org/

[Tineke AARTS]

@ Marie-Claire, je viens de visiter le site de GON et j'aime en particulier le bilan 2010 de Robin Rundle, concernant le grand comptage des oiseaux des jardin. Très bien écrit !

@ vous tous, ce matin le même poste de Denis était déjà publié sur le site de Lot nature, par le botaniste Monsieur J.P. Jacob. Il y avait tout de suite une réaction d'un ornithologue sur ce 'détournement et noyautage' .

Je viens également de recevoir un courrier de L'Aspas, demandant la diffussion de ce même courrier. Les relations entre les différentes associations, responsables pour la protection de la nature, devraient être plus clairs. Apparemment il y a un vrai problème... Espérons que les adhérents n'acceptent plus le marchandage que l'écologie est devenue et que cette discussion annonce le début d'un changement !

Pour information:

Chers adhérents,

Alain Tamisier, Guy Jarry et Hubert Tournier, tous trois ornithologues scientifiques largement reconnus dans la communauté scientifique et les milieux de la protection de la nature ont publié le texte que vous trouverez ci-joint suite à la publication, par la LPO du dernier numéro de sa revue Ornithos.

Il donne l’occasion de s’interroger sur les relations qui unissent les associations de protection de la nature et les chasseurs, et sur les conséquences de cette situation. En effet, les articles de ce numéro (17-5, 2010), qui sont presque tous écrits par des membres de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, posent question à cause de l’interprétation de certains résultats et de l’orientation des conclusions. Or les liens structurels et financiers entre l’ONCFS et les chasseurs sont établis.

Nous assistons à une emprise croissante de la chasse sur tous les processus de décision en matière de protection de la nature.

Aussi, il nous a paru important de faire connaître le texte de ces trois personnalités de l’ornithologie en le diffusant largement. Et plus encore de rester, tous, plus vigilant que jamais sur cette inquiétante dérive.


Pierre ATHANAZE Madline REYNAUD
Président de l’ASPAS Directrice de l’ASPAS